Aujourd'hui, j'aimerai revenir sur une espèce que je vous ai déjà présenté, il s'agit du Gecko vert à trois tâches rouges (Phelsuma laticauda (Boettger, 1880)).
Pour la petite histoire, ces photos ont été prises de chez moi, sur deux jours, à Saint-Pierre.
Tout d'abord, j'aimerai commencer par le fait que ce n'était malheureusement pas la première fois que j'observais ce gecko à cet endroit.
En effet, cela fait quelques mois que j'observais un individu gambadant de palmier en palmier.
Jusque là, je n'avais pu prendre que deux à trois photos, c'est pour cela qu'il n'a pas fait l'objet d'un article.
Mon inquiétude ici, c'est qu'il y avait la possibilité qu'il y ait plusieurs colonies.
Malheureusement, mon inquiétude n'était pas anodine.
En effet, le même jour, j'ai observé trois individus différents : un sur la feuille de palmier, l'autre un peu plus bas et un troisième se dorant au soleil sur la tôle.
Ici, je parle d'inquiétude puisque je me trouve à à une quinzaine de kilomètre où se trouvent les Geckos verts de Manapany (espèce endémique et protégée de notre île).
Or le Gecko vert à trois tâches rouges est une espèce invasive.
Il représente un réel danger pour nos espèces de geckos endémiques de l'île, puisqu'il entrerait directement en compétition avec lui, que cela soit dans le domaine alimentaire que de l'habitat.
Sans oublier que celui-ci pourrait être porteur de maladie ou de pathogènes qu'il pourrait transmettre à ce dernier.
On le soupçonnne également de se nourrir de petit juvénile des autres Geckos.
Alors évidemment le fait que celui-ci se rapproche de plus en plus des notres nous inquiète énormément.
Déjà, que notre Gecko vert de Manapany est menacé d'extinction, au point d'être présent sur la liste rouge des espèces menacées (ce qui est le plus haut niveau), s'il arrivait que ce petit nouveau arrive dans son environnement nous pouvons craindre pour la sauvegarde de notre espèce.
Observés surtout dans l'Ouest de l'île ici nous pouvons voir sa progression, tout en sachant que le Gecko vert de Manapany n'est observable qu'à Manapany (qui n'est qu'une petite localité de la commune de Petite-Île) ou au Domaine du Café Grillé.
Ici nous sommes dans le Sud de l'île et il semblerait que cette espèce se plaise.
J'aurai penser qu'une ville comme Saint-Pierre ne l'aurait pas plus mais je crois bien que c'était une fausse idée.
Comme vous pouvez le voir, il n'est guère gêné d'évoluer sur les toits, le milieu urbain ne semble pas le repousser.
Il prend son bain de soleil tranquillement chaque matin et profite surement de la chleur qu'apporte les feuilles de tôle.
La présence de l'Homme ne semble pas non plus l'inquiéter, tous les individus n'étaient pas craintif face à moi.
Le mobilier urbain apparaît ici comme un terrain de chasse qui leur convient.
Terrain de chasse ou de jeux d'ailleurs, puisque leur allé-retour ressemblait plus à un jeu de cache-cache parfois.
Il est vrai, qu'il y avait un temps de pause tout de même.
Celui-ci est resté un quart d'heure avant de s'enfuir lorsqu'un autre est arrivé dans la goutière pour se dorer au soleil par la suite.
Même si les observer est trés plaisant pour moi, je n'oublie pas la menace qui pèse et resterai vigilante à la propagation de cette espèce. Bien évidement je partagerai mes informations avec vous.
Enfin, il est l'heure pour moi de vous dire "à bientôt" en espérant que cet article ainsi que ses photos vous aient plu.