Aujourd'hui, j'aimerai vous présenter un mammifère également présent sur notre belle île. Il s'agit du Taphien de Maurice (Taphozous mauritianus (É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1818)).
Pour la petite histoire, je m’étais rendue à Pierrefonds pour observer les Agames des colons et les oiseaux, lorsque j’en ai aperçu une cachée sous le toit d’une vieille bâtisse.
Lorsque je me suis avancée, j’ai été plus qu’heureuse de découvrir qu’elle n’était pas seule.
De l’ordre des Chiroptera, il faut savoir que les chauves-souris sont les seuls mammifères indigènes de notre île. De plus, ces dernières étaient déjà présente avant l’Homme sur nos terres.
Trois espèces cohabiteraient ici et aujourd’hui je peux enfin vous en présenter une qui est le Taphien de Maurice.
Depuis le temps, que je souhaitais rencontrer une chauve-souris, aujourd’hui c’est une chose de fait.
Ce fut une rencontre qui restera marquée par le fait que j’avais une très grande appréhension de ces animaux. Mais finalement, ce n’était que des idées préconçues, puisqu’elles semblaient plus que moi.
Mais finalement, ce n’était que des idées préconçues, puisqu’elles semblaient plus que moi.
De la famille des Emballonuridae, nos chauves-souris sont surtout identifiables par leurs ventres blancs, d’où leur autre nom Chauve-souris à ventre blanc.
Longue d’environ 8 cm pour 30 d’envergure, notre espèce est, comme son nom nous l’indique, présente à l’île Maurice mais également en Afrique continentale et à Madagascar.
Du genre Taphozous, nous la retrouvons de manière générale au niveau des troncs d’arbre ou de palmier, mais comme vous pouvez le voir, elle peut se reposer sous des édifices.
Insectivore, c’est un mammifère nocturne. Son rythme de vie est le repos en journée et la chasse la nuit.
Par ailleurs, il est à noter que de nuit, notre espèce est reconnaissable par son vol rectiligne.
Microchiroptère classé sur la liste rouge des espèces menacées de disparition dans la catégorie « Préoccupation mineure », il s’agit ici d’une espèce protégée (Article L. 411.1 du Code de l’Environnement et Arrêté ministériel du 17 février 1989) à la Réunion.
Tout comme les autres espèces connues de chauves-souris à la Réunion, cette espèce ne peut donc être détruite, capturer, transporter ou déranger.
C’est l’occasion ici de rappeler que le maintien des espèces animales comme les chauves-souris est primordial pour le maintien du patrimoine naturel de l’île et qu’avec qu’un seul petit par an, la population ne peut connaître une forte croissance.
Dans cet objectif une association a vu le jour afin d’être des « conciliateurs » entre l’Homme et la chauve-souris en cas de cohabitation difficile.
Ainsi en cas de problème lié à la cohabitation avec des chauves-souris, il est possible de contacter l’association Groupe Chiroptères Océan Indien (GCOI) au 0692 67 65 72 (ou contact@gcoi.org) afin d’être informer, conseiller voire accompagner pour la cohabitation se passe dans de meilleures conditions pour l’Homme comme pour les mammifères.
Je rappel ici que les chauves-souris étant des insectivores et dans la mesure où l’épidémie de Dengue sévi encore sur l’île, elles auraient un impact plus que positive en éliminant quelques moustiques tigres. Surtout lorsque nous savons que celles-ci sont particulièrement voraces. Même s’il est vrai qu’il faut tout de même dire que ses proies préférées semblent plutôt être les papillons et les termites ailées, dans le cas où un moustique se présenterait devant elle, je ne pense pas qu’elle réfléchira à deux fois avant de le manger.
Avant de terminer ici, je tenais à préciser que la chauve-souris est un mammifère volant qui se déplace de nuit pour aller chasser et que cette dernière se dirige en émettant des cris inaudibles pour l’Homme qui reviennent à leurs oreilles en fonction des obstacles se trouvant en face (principe de l’écholocation).
Enfin, il est l’heure pour moi de vous dire « à bientôt » en espérant que cet article, ainsi que ses photos, vous aient plu.